À la recherche d’une race de poule pour démarrer votre activité de producteur d’œufs et de chair ? La poule Coucou fait partie des meilleures de l’Hexagone bien qu’elle ait failli disparaître de la surface de la Terre. Que ce soit celle de Rennes ou celle des Flandres, ces volailles ont l’avantage d’être faciles à élever. La poule Coucou se décline en quelques variétés, mais celle de Rennes et des Flandres sont les plus connues. Zoom sur ces races.
Quelles sont les caractéristiques de cette race de poule ?
Aux allures de princesse, la poule Coucou de Rennes est facile à reconnaître grâce à sa grande taille. Son nom provient de son plumage similaire à celui du coucou : un gris barré de blanc. Cette poule est très attentionnée et se souvient bien de son éleveur. À la fois résistante et rustique, elle peut s’adapter très vite au climat de votre région qu’il soit froid ou pluvieux.
Très sociable, elle s’entend bien avec ses congénères. Quant à sa durée de vie, elle est de 8 à 10 ans. Mais cette poule est souvent sur la défensive, que ce soit vis-à-vis de l’humain ou des autres animaux du poulailler. Pour s’en prendre à ceux qui s’attaquent à elle, la Coucou utilise tout, du bec aux pattes en passant par les ailes. Des signes particuliers quant à sa tête et à son corps pour facilement la reconnaître ?
La tête de la Coucou
La Coucou est très coquette, avec des allures de duchesse. Celle de Rennes se démarque par ses yeux avec un iris rouge orangé. Son bec fort et serré est de couleur corne claire. Sa crête s’incline un peu mais se dessine très simplement. Les barbillons et les oreillons de cette volaille se colorent joliment en rouge.
Un corps bien enveloppé
La Coucou de Rennes a un corps bien bâti. Sa poitrine est ample et proéminente et son dos est légèrement incliné. Ses ailes se placent bien tout au long de son corps et son abdomen est bien large. Son cou s’avère suffisamment long et sa queue est bien abondante, pointée naturellement vers le ciel. Ses cuisses particulièrement musclées sont fortes.
De couleur blanc rosé, les tarses de la Coucou sont lisses. Quant à son poids, il est de 2,5 à 3 kilos selon les cas. Tous ces détails vous seront utiles si vous décidez d’acheter cette volaille. Vérifiez-les un à un afin de vous assurer qu’il s’agit bien d’une Coucou. Assurez-vous qu’elle ne comporte aucun défaut. Les plus courants ont notamment la crête frisée au lieu d’être lisse, les oreillons de couleur blanche, des plumes bien différentes de celle caractérisant la race et une forme courte.
Quand la Coucou de Rennes a-t-elle fait son apparition ?
La découverte de cette race de poule remonte à 1880. À cette époque, c’était le docteur Ramé, un médecin et un grand passionné d’aviculture, qui l’avait découverte. Après 7 ans, l’animal avait participé à un concours local pour la toute première fois de son existence. En 1903, celui-ci était devenu prioritaire dans le concours général agricole de Paris, par rapport aux autres espèces.
Après 11 ans, la Coucou a bénéficié d’une homologation et son standard, en tant que race de poule, a alors été créé. Depuis, les consommateurs l’avaient vraiment apprécié sur les marchés de la ville. Mais en 1950, les gens l’avaient oublié petit à petit. La concurrence avait d’ailleurs été très rude à cette époque, car les souches en provenance de l’Angleterre et des États-Unis, qui avaient la particularité de croître plus rapidement, étaient devenues les stars.
C’était pendant la grande industrialisation qui imposait surtout la productivité et non la qualité. En 1980, la poule Coucou avait été considérée et déclarée comme disparue. Heureusement, 8 ans après, le conservateur de l’Écomusée du Pays de Rennes avait la chance de découvrir quelques poules Coucou chez un agriculteur vivant dans le Maine-et-Loire.
En 1989, l’établissement a organisé une réunion des éleveurs de cette race de poule afin de fonder le CNEVRB ou Club National des Éleveurs de Volailles et de Races Bretonnes. En 1997, une autre association d’éleveurs de poule Coucou a vu le jour. Les deux œuvrent dans la protection et la pérennisation de la race. Elles incitent aussi l’élevage amateur tout en veillant sur leurs membres.
Quels sont les avantages d’élever la poule Coucou rennaise ?
La poule coucou de Rennes fait partie des meilleures pondeuses de l’Hexagone. Un classement l’a même placé au sixième rang du top dix. Même si sa croissance est lente, cette belle race présente de nombreux atouts. Chaque année, vous pouvez avoir au moins 140 œufs et en plus, la Coucou pond sans avoir besoin d’un coq.
Et si elle bénéficie d’une luminosité de près de 12 heures par jour, elle peut produire jusqu’à 300 œufs. Dès ses 6 mois, elle peut commencer la ponte. L’œuf de poule Coucou pèse une soixantaine de grammes. Cette volaille est aussi réputée pour sa chair riche en goût et de qualité. Les restaurateurs raffolent de sa peau alliant tendresse et finesse. De plus, elle ne se limite pas uniquement à la ponte, elle couve également.
Où acheter la Coucou de Rennes et combien coûte-t-elle ?
Si vous voulez élever la Coucou de Rennes, vous devez choisir les meilleures, de race pure de préférence. Pour en trouver, l’option la plus fiable est de se rendre au Club National des Éleveurs de Volailles de Races Bretonnes. Cette association d’éleveurs propose les plus belles du marché. Le prix de la Coucou est entre 30 à 35 euros par individu.
Qu’en est-il de la Coucou des Flandres ?
Cette race de poule est originaire des Flandres françaises et belges. On la trouve surtout dans la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais. Tout comme la Coucou rennaise, elle peut pondre et fournir une chair de qualité. Cette race, qui se fait de plus en plus rare, est actuellement en train de se multiplier grâce aux éleveurs.
C’est une grande pondeuse même pendant le grand froid hivernal, avec une taille de 40 à 45 cm, pour un poids 2 à 3 kg. Elle est plus petite que la Coucou de Rennes, mais on peut dire que sa taille est moyenne. Sa crête est simple, mais un peu tombante et sa peau est de couleur blanche. Tarses clairs très robustes et oreillons rouges font également partie de ses caractéristiques. Et les yeux de cette volaille se démarquent par sa couleur rouge orangé. Son dos est à la fois plat et court. Ses pattes sont lisses et de couleur blanc rosâtre.
La poule Coucou des Flandres est une race historique. Elle existait déjà au XIVème siècle, pendant le règne de Quint. À cette époque, les Flandres étaient une annexe du Saint Empire Germanique. Il s’agissait d’une nouvelle souche apparue avec son gène B barré. Cette dernière est à l’origine de la couleur originale de cette volaille et se trouvait au début dans le littoral avant de se répandre ailleurs. Ces lignées pures ont donné naissance à cette race indigène des Flandres.
De taille moyenne, elle avait été supplantée par la Coucou de Malines au XIXème siècle. Elle avait failli s’éteindre et en 1980, seuls quelques éleveurs belges l’avaient dans leurs poulaillers. Avec la Coucou de Rennes et celle de Malines, cette race d’exception avait réécrit son histoire grâce aux éleveurs du nord de l’Hexagone en 1987. Elle fut reconstituée après la fondation du Club des Coucous des Flandres et de Picardie. Cette poule est rustique et résiste bien aux diverses maladies. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle est considérée comme presque parfaite. En France, une cinquantaine de fermes élèvent des poules Coucou des Flandres. Cette race, tout comme celle de Rennes, est facile à entretenir. Elle ne demande pas beaucoup de choses pour survivre et s’épanouir. Les indications sont les mêmes que celles de sa congénère de Rennes quant à son élevage.
Comment bien s’occuper de la Coucou ?
La Coucou n’est pas difficile à entretenir. Vous n’avez pas besoin d’être un professionnel de l’élevage pour réussir à monter une petite exploitation spécialisée dans la production d’œufs et de chair de cette volaille. C’est possible à tous sans exception ni expérience. En effet, tout se fait traditionnellement en plein air avec un sol couvert d’herbe de préférence. Bien sûr, vous devez construire une basse-cour avec une superficie correspondant au nombre de poules.
Et puisque ces animaux sont très actifs, ils ont besoin d’au moins 15 m2 par individu afin de vivre confortablement. Ce grand espace leur permettra de courir partout et de vagabonder. Les poules Coucou n’ont pas besoin de coq pour pondre et peuvent produire. Pour qu’elle reste en bonne santé, veillez à nettoyer régulièrement son poulailler. Et dans l’espace où vos volailles s’abritent la nuit, il faut prévoir au minium un demi-mètre par individu. Et n’oubliez pas les perchoirs, les nids ainsi que les nichoirs. Prévoyez aussi une zone où elle peut faire un bain de poussière lorsqu’elle en a besoin.
En ce qui concerne l’alimentation, la Coucou est granivore. Si elle est une pondeuse, il faut des aliments spéciaux afin de répondre aux besoins de son organisme. En plus de tout cela, elle mange aussi des vers, divers insectes, des escargots, certains déchets ménagers, mais aussi des limaces. Elle doit aussi boire de l’eau potable.
Pour ces deux races Coucou, il est important de veiller à leur bien-être et à leur santé, même si elles sont faciles à élever. Cela passe par la désinfection du poulailler qu’un éleveur chevronné doit faire deux fois par an. En ce qui concerne les produits à utiliser, l’idéal est de demander conseil à votre vétérinaire. La vaccination est également indispensable dès que les poussins peuvent être vaccinés. Et chaque année, il est nécessaire de réaliser un bilan en faisant appel à un vétérinaire.
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