Cela peut être plaisant d’entendre un coq qui chante au petit matin ou de déguster du coq au vin le dimanche. Pour en bénéficier, il est indispensable de les élever dans votre basse-cour. Pourtant, le mot « poulailler » nous fait immédiatement penser aux poules. Il n’est pas nécessairement requis d’avoir des coqs dans le poulailler. Ces volatiles peuvent toujours pondre des œufs consommables malgré l’absence des mâles. À quoi servent alors ces derniers ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre dans cette rubrique.

à quoi sert un coq ?

Un petit focus sur le coq

Même si le poulailler est voué à abriter les poulettes, cela n’empêche pas les mâles de faire partie de cette communauté. Généralement, une basse-cour accueille un coq et quelques poules.

Contrairement à ces dernières, la population masculine se démarque par son caractère bruyant. Elle entonne chaque matin son cocorico en voyant les premières lueurs de l’aube pour réveiller les troupes. Un mâle adulte se montre généralement plus beau qu’une femelle grâce à ses magnifiques plumes et sa crête rouge. À côté de son bec se trouvent deux barbillons et à l’arrière de ses pattes des ergots.

Durant leur croissance, les coqs peuvent bénéficier de différentes appellations en fonction de leur âge. Plus petits, ils sont dénommés « coquelets ». Les jeunes coqs ont moins d’un an. Au-dessus de cette limite, on les appelle « coq ». Un chapon rassemble les variétés castrées qui sont dédiées à l’engraissement.

Les bienfaits d’avoir un coq dans le poulailler

Intégrer un coq dans votre poulailler n’est pas une obligation. C’est le cas d’ailleurs pour un élevage en milieu urbanisé. Leur chant peut vous créer des problèmes avec votre voisinage. Les poules pondeuses n’ont pas besoin d’un mâle pour produire des œufs. Sauf que ces derniers sont consommables, mais aussi stériles. Les rôles du coq adulte sont également très importants.

La reproduction

Un élevage familial comporte habituellement un coq et quelques poules. Le mâle assure le rôle de leader de la basse-cour. Il est indispensable à la fécondité des femelles adultes pour produire des poussins parce que certaines d’entre elles peuvent ressentir l’utilité de materner. Par contre, l’élevage industriel se passe totalement du coq. Dans ce cadre-là, c’est le rendement des pontes journalières qui leur importe.

La présence du coq parmi les poules vise en premier lieu à l’obtention d’œufs reproductifs pour augmenter le troupeau. Rien de plus agréable que de voir naître les petits poussins puis d’admirer la petite famille gambader par la suite dans tout le jardin. Ce sera encore plus plaisant d’assister constamment à leur croissance.

Pour ce faire, le chef du clan n’est ni une brute ni un goujat. Un caractère romantique sommeille en lui. En fait, les coqs adorent aussi faire la cour aux poules. Ils gonflent à cet effet leurs plumes et font la danse rituelle. Ce sont leurs atouts de séduction avant de passer à l’acte.

La protection contre les prédateurs

Mis à part la reproduction, le coq joue également le rôle de petit chef au sein de la basse-cour. Il assure la protection des poules et des poussins contre les prédateurs (aigle, renard…). En cas de danger, le mâle a la capacité de prévenir sa petite famille pour se réunir autour de lui. Il s’interpose devant les intrus pour les bouter à l’extérieur. Cet acte de bravoure et de courage est largement estimé par les éleveurs.

Le gardien bienveillant avise les propriétaires au moindre souci. Il permet en plus d’établir l’ordre dans la cage, bref, il assure la survie de toutes les espèces. Son niveau d’agressivité est déterminé par sa race. Lorsque le mâle adulte devient agressif, comme attaquer les poules, il vaut mieux l’enlever de la population ou le préparer directement à la cuisine.

La galanterie

Incroyable, mais vrai ! Certains coqs ont la capacité de prévenir les poules quand ils trouvent une source d’alimentation, entre autre un ver de terre. En roucoulant, ils montrent aussi à leurs courtisanes des endroits où celles-ci peuvent pondre à l’abri des éventuels prédateurs. Une leçon de galanterie à apprendre certainement !

L’amélioration de la production

Mis à part la reproduction et la protection, la présence de ces chanteurs matinaux est très favorable au rendement des poules. Ceux-ci constituent un guide et une source de motivation de ces belles dames afin qu’elles pondent beaucoup plus d’œufs. Sans compter que leur beau plumage permet d’agrémenter votre poulailler. Le mélange de coloris peut être du meilleur effet au milieu des femelles.

coq poulailler

Les précautions à prendre pour réussir l’intégration du coq

Ça y est ! Vous êtes convaincu de l’intérêt d’introduire un coq dans la basse-cour. Pour réussir cette étape, il vaut mieux respecter certaines conditions.

Adapter l’effectif en fonction de celui des poules

Tout d’abord, il faut adapter le nombre de coqs à celui des poules. Comme les autres espèces, la population masculine exprime naturellement de l’enthousiasme en matière de sexualité. Il est ainsi nécessaire d’adopter l’effectif requis sous peine d’épuiser facilement les poules. Cela varie suivant les tailles des volatiles. Un coq suffit pour six poules rousses qui ne sont pas très grandes ou 10 poules naines. Cela va également dépendre de la superficie du poulailler. Les femelles peuvent échapper aux assiduités des mâles sur un terrain plus vaste.

Adopter la bonne race

La race détermine la qualité et le caractère des générations à venir. Quel que soit votre choix, les mâles restent plus gros que les femelles. Il n’y a pas de recommandation particulière, mais il est conseillé de procurer les mêmes races pour obtenir une certaine harmonisation des volatiles. Une variété plus lourde peut, entre autres, blesser son partenaire. Privilégiez les coqs domestiques pour éviter trop de vacarme. L’Orpington est la plus élégante et la plus calme entre toutes. Les races naines produisent un chant plus aigu. Il est indispensable de changer régulièrement le coq de basse-cour pour empêcher les problèmes de consanguinité. Prenez en compte en plus de son apparence qui démontre sa bonne santé, sa force et son dynamisme.

Introduire le mâle dans l’enclos le soir

Les coqs, tout comme les poules font partie, des gallinacés. Comme ils fonctionnent suivant la hiérarchie, il est préférable de les placer juste sur le perchoir dans la nuit, quand les femelles se sont endormies. Dès le lendemain matin, les deux populations commenceront immédiatement à se connaître. Il se peut que les poules créent des soucis au coq en protégeant leur territoire et négligeant l’autorité du nouveau venu. La situation peut s’améliorer au fil du temps.

L’inconvénient des deux coqs dans une basse-cour

Même si la présence du coq est importante, deux coqs ne doivent pas cohabiter dans un même poulailler. Ils veulent chacun dominer et peuvent se battre, ce qui risque effectivement de compliquer la situation. Le dominant tente d’abattre l’autre en le blessant, voire en le tuant. Sans compter le bruit que cela peut provoquer. Un véritable désastre, surtout pour un poulailler urbain.

Autres mesures de prévention

Le chant du coq peut marquer l’ambiance de la ferme ou de la campagne. Mais tout le monde ne partage pas le même avis à ce propos. Faites preuve de prudence pour ne pas embêter le voisinage. Il est préconisé de les prévenir de la présence d’un coq dans votre poulailler. D’ailleurs, certaines villes comme Bruxelles prohibent l’élevage de ces bêtes. Sinon, il faut isoler la lumière de leur cage avec des volets. Vous n’avez qu’à laisser les gallinacés à l’ombre très tard le matin pour les empêcher de chanter à l’aube.